Colloque mondial des anciens de l’ÉNB

Prix Ken McCarter pour des anciens élèves prestigieux de l’ÉNB

Félicitations aux lauréats du Prix Ken McCarter de 2024!


Nommé en l’honneur de Ken McCarter, président du conseil d’administration de l’ÉNB pendant huit ans, le Prix Ken McCarter pour des anciens élèves prestigieux de l’ÉNB reconnaît les contributions apportées par des anciens de l’ÉNB dans tous les secteurs et toutes les disciplines partout au monde.


 

L’École nationale de ballet du Canada est ravie d’annoncer le nom des lauréats de 2024 du Prix Ken McCarter pour des anciens élèves prestigieux de l’ÉNB. Sur la scène et en coulisses, au Canada et partout dans le monde, les anciens élèves de l’ÉNB enrichissent leurs collectivités et innovent dans les domaines de leur choix. Le Prix Ken McCarter est une façon de célébrer leurs réalisations et d’inspirer la prochaine génération de diplômés de l’ÉNB.

 

Les lauréats de l'année 2024 :


Veronica Tennant

Veronica Tennant

C.C., D. Litt., LL. D, MSRC (promotion de 1963)

 

Première danseuse, réalisatrice et productrice, cinéaste et auteure, s’est jointe au Ballet national du Canada en tant que première danseuse de Juliette, après avoir obtenu son diplôme à l’École nationale de ballet, comptant parmi les premiers élèves de l’École. Pendant 25 ans, elle a gagné les cœurs et des éloges pour ses talents dramatiques, jouant avec de grands noms comme Erik Bruhn, Rudolf Nureyev et Mikhail Baryshnikov.

 

Depuis 1989, elle a été acclamée à titre de cinéaste, réalisatrice et productrice, remportant plusieurs prix, dont l’International Emmy pour son Karen Kain: Dancing in the Moment. Sa filmographie inclut des collaborations avec Michael Ondaatje pour la pièce de danse-théâtre Shadow Pleasures, ainsi que Vida y Danza Cuba et Celia Franca: Tour de Force.

 

Auteure de deux livres pour enfants, Veronica a reçu le Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle, a été intronisée à l’Allée des célébrités canadiennes et au Temple de la renommée du Canada ainsi qu’au Temple de la renommée de la danse Dance Collection Danse, dont elle a fait l’inauguration. En tant qu’ambassadrice pour l’UNICEF Canada, fonction qu’elle occupe depuis 1992, Veronica a été promue Compagnon de l’Ordre du Canada en 2003.

 

Photo par Liliana Reyes fournie par Veronica Tennant.

Karen Kain

Karen Kain

C.C., D. Litt., LL. D, O. Ont. (promotion de 1969)

Danseuse de ballet de renommée internationale et directrice artistique du Ballet national du Canada (BNC), ayant occupé ce poste le plus longtemps, de 2005 à 2021. Grâce au leadership de Karen, le BNC a repris ses tournées internationales et ainsi entrepris 23 tournées internationales et commandé 71 nouvelles œuvres. Ces initiatives ont permis d’accroître considérablement la présence des danseurs et danseuses canadiens sur la scène mondiale.

 

Karen a reçu de nombreuses distinctions pour sa contribution extraordinaire aux arts. Compagnon de l’Ordre du Canada et titulaire de l’Ordre de l’Ontario, elle a été la première Canadienne à recevoir le Prix Cartier pour l’ensemble de sa carrière et a été nommée officier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français.

 

En 2019, Karen est devenue la première Canadienne à recevoir le Queen Elizabeth II Coronation Award (prix du couronnement de la reine Elizabeth II) soit la plus haute distinction décernée par la Royal Academy of Dance.

 

En 2021, elle a été nommée directrice artistique émérite du Ballet national du Canada, ce qui a permis de mettre à l’honneur son héritage marquant.

 

Photo de Karen Kain prise par Karolina Kuras.

Réflexions des lauréates de cette année

Quelle valeur a eue la formation que vous avez reçue à l’ÉNB sur l’ensemble de votre carrière?

Je dois tout à l’éducation que j’ai reçue à l’École nationale de ballet. Mes enseignants étaient extraordinaires; je me souviens particulièrement de certains d’entre eux qui m’ont fourni tant d’outils. Daniel Sellier était le plus important au cours de mes premières années. Il m’a enseigné la vitesse et l’articulation et il m’a vraiment appris à aller vers des choses de façons particulières; c’est lui qui m’a donné le plus à l’école de ballet.

Quel est votre souvenir préféré de votre époque passée à l’ÉNB?

Les spectacles de l’école à la fin de l’année. La représentation avait lieu simplement dans le studio, mais c’était l’occasion pour nous de nous produire et de montrer ce que nous avions appris au cours de l’année. L’assistance était maigre, composée principalement de nos parents, mais je me souviens que l’événement était des plus spéciaux, car c’était pour cela que nous nous entraînions : pour nous produire devant un public, pour ressentir l’adrénaline et pour participer à ce moment où nous devions donner le meilleur de nous-mêmes. Nous devions surmonter notre nervosité et notre anxiété et fournir la meilleure prestation possible. Les représentations faisaient partie de la formation et elles étaient tellement spéciales. Les sièges étaient installés dans le grand studio et tous les parents et les enseignants y prenaient place, et c’était incroyablement important pour nous. C’était une époque différente, mais un grand nombre de merveilleux danseurs et danseuses sont sortis de cette École nationale de ballet, comme c’est toujours le cas à l’heure actuelle.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiantes et étudiants actuels de l’ÉNB?

Écouter et apprendre à profiter pleinement. Voilà les fondements de votre avenir en tant qu’artiste et de votre capacité à décrocher un emploi. Ne craignez pas de poser des questions et de fournir du travail supplémentaire si vous suivez des cours supplémentaires. Prenez tout, profitez-en vraiment et mettez-le à profit pour votre avenir.

Quelle valeur a eue la formation que vous avez reçue à l’ÉNB sur l’ensemble de votre carrière?

C’est à l’École nationale de ballet du Canada que j’ai commencé ma préparation à la vie, où l’accent était mis sur la fierté commune et l’effort de groupe. On a ancré en nous l’idée que notre engagement à l’égard de la danse est un engagement à l’égard du collectif. Cette formation, ces normes, cette discipline, ce goût et ce style, nourris par la collaboration, constituent le legs imprégnant du ballet classique qui m’a si bien servi dans toutes mes vies, voire tout au long de ma vie.

 

Le rôle de Juliette dans Roméo et Juliette de John Cranko a orienté mon cours professionnel; mais c’est Betty Oliphant, à l’école, qui m’a appris à danser, et c’est Celia Franca, en me sortant de l’école à l’âge de 18 ans pour me confier le rôle de Juliette en tant que première danseuse, qui m’a montré pourquoi danser. Ces femmes extraordinaires, des visionnaires, fondatrices et pionnières, m’ont fourni les outils nécessaires pour devenir la professionnelle et la personne que je suis aujourd’hui.

 

Par ailleurs, conformément à la vision de Ken McCarter qui célébre les anciens élèves de l’ÉNB, je m’émerveille devant le fondement durable de mon éducation scolaire. Je sens que je dois mentionner mes premiers enseignants, des personnes douées, qui m’ont imprégné d’une joie d’apprendre qui s’est traduite par une multiplicité de compétences qui m’éclairent encore aujourd’hui : pour l’anglais, l’alphabétisation et le style, je remercie Mme Haworth, pour mon amour de l’histoire et de l’art, je souris à Mlle MacLean, pour sa patience à l’égard de mes faux pas en mathématiques, je félicite Mme Tuer, pour ma maîtrise du français, merci mille fois à Mme Potts, enfin, pour ma capacité de produire et de réaliser mon film, Vida y Danza Cuba, tourné à La Havane en utilisant mon espagnol, version ÉNB (et j’ai reçu des compliments sur mon accent) : muchas gracias Señora Rogers!

Quel est votre souvenir préféré de votre époque passée à l’ÉNB?

Je garde en effet un souvenir indélébile de mon passage à l’ÉNB. Imaginez la scène : je suis en 12e année. Je prends mon repas avec mes camarades de classe dans la salle à manger de l’ÉNB lorsqu’une jeune élève lumineuse (qui fait déjà parler d’elle) vient me voir. D’un sourire éblouissant, elle me demande : « Est-ce que je pourrais avoir ton autographe? » – « Qui, moi? » – « Oui, oui, toi! » Voilà de jeunes filles en uniforme, blazers, kilts et mi-bas, en train de lier une affinité qui allait perdurer pendant des décennies. Donc voilà. J’ai signé mon tout premier autographe pour Karen Kain.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiantes et étudiants actuels de l’ÉNB?

Selon moi, il y a un thème central commun à toutes les personnes qui portent fièrement l’insigne de l’ÉNB, qu’elles aient fréquenté l’école il y a très longtemps ou qu’ils la fréquentent actuellement : nous partageons un lien. Un lien de courage. Une vie façonnée par la danse est une composition commune faite de détails sans fin qui découle du fait que d’innombrables personnes ajoutent leur contribution engagée et créative à sa personnification. La formation et l’éducation imprègnent la discipline, la collaboration et la curiosité. Danseur un jour, danseur pour toujours. Peu importe où votre carrière et votre parcours de vie vous mènent, à chaque étape de votre parcours.

Critères :

  • Excellence : le candidat ou la candidate a fait preuve d’excellence dans un domaine d’activité choisi
  • Inspiration : les réalisations du candidat ou de la candidate seront une source d’inspiration pour les étudiants actuels de l’ÉNB
  • Fonction publique : les réalisations du candidat ou de la candidate ont fait progresser le monde de façon percutante et unique.
  • Incidence de l’éducation reçue à l’ÉNB : le cheminement de carrière choisi par le candidat ou la candidate a été influencé par l’éducation reçue à l’ÉNB
  • Courage : le candidat ou la candidate a fait preuve de courage en suivant une voie particulière